Êtes-vous véritablement en conformité avec le RGPD ?
Selon l’enquête « Covid 19 et RGPD » effectuée par Data Legal Drive en 2020, seulement 1 site web sur 3 répondrait en réalité aux exigences fixées par le règlement européen.Salariés, clients ou fournisseurs, les entreprises traitent aujourd’hui de nombreuses données personnelles au quotidien. Pour autant, respecter la vie privée des individus est un enjeu majeur et le traitement de ces informations doit être réalisé avec minutie et faire l’objet d’une protection optimale.Quelles obligations pèsent alors sur l’entreprise pour assurer leur sécurité ? Analysons les différentes dispositions visées dans le RGPD pour garantir le respect des libertés individuelles et la protection des données personnelles.
Les données personnelles font aujourd’hui l’objet d’un strict encadrement. Défini au sein d’un texte : le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), son champ d’application a vocation à s’étendre sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne. De même, il s’inscrit en continuité de la législation française « informatique et libertés » de 1978. Et ce règlement est bénéfique à plus d’un titre :
Les entreprises seront quant à elles plus ou moins concernées par cette réglementation en fonction de la nature de leur activité. L’approche du RGPD étant basée sur la gestion des risques, elle permet une certaine marge de manœuvre et offre une mise en place de solutions personnalisées dans le cadre de la protection des données personnelles.Bon à savoir : Même si votre entreprise est établie hors de l’Union européenne, sachez que les obligations du RGPD vous concernent dans la mesure ou vous proposez des services ou produits à une clientèle européenne.
Le RGPD s’applique autant aux organismes publics que privés peu importe leur taille ou l’activité visée. Du moment que l’entreprise traite des données personnelles (pour son compte ou celui d’une autre entité), elle sera soumise à cette réglementation.
Le consentement de la personne est renforcé
Le traitement des données personnelles peut être subordonné au consentement des individus. Défini aux articles 4 et 7 du RGPD, ce consentement est renforcé et doit alors être communiqué :
Et si ce principe était déjà présent dans la loi de 1978, le RGPD est venu renforcer cette notion de consentement dans la protection des données personnelles en intégrant notamment :
L’obligation de sécurisation des données personnelles
En informatique on le sait le risque zéro n’existe pas. Toutefois, prendre les mesures adéquates pour sécuriser et assurer la protection des données personnelles est essentiel. Qu’il s’agisse de moyens informatiques ou physiques, le degré de sécurité variera en fonction des données traitées et des risques qu’elles font peser sur les personnes en cas d’incident. Certaines pratiques sont simples et faciles à mettre en place comme :
Cela permettra d’assurer une protection des données et donc du patrimoine informationnel de votre structure, tout en limitant le risque de piratages, fuites ou pertes d’informations. Cette sécurisation des informations constitue une responsabilité essentielle qui pèse sur l’entreprise. Ainsi, l’organisme doit s’assurer que les données sont véritablement stockées dans un lieu sécurisé et que l’accès à ces informations reste limité à des personnes compétentes (dans la limite de leurs missions), ayant des connaissances en matière de RGPD.
La documentation du traitement de données
Du moment qu’une entreprise recueille des données personnelles, elle doit encadrer ce traitement d’informations et le documenter. Pour ce faire, l’organisme devra notamment renseigner, au sein d’un registre des traitements :
L’entreprise devra respecter le principe de minimisation : restreindre le nombre de données à ce qui est nécessaire ou utile pour atteindre la finalité recherchée.
L’obligation de transparence dans le traitement des données
En sa qualité de responsable du traitement des données personnelles, l’entreprise doit porter à la connaissance des individus les différentes informations prévues aux articles 13 et 14 du RGPD telles que :
L’ensemble de ces informations auront pour but d’assurer une totale transparence pour le consommateur, internaute, client ou salarié. L’entreprise doit également conserver la preuve que l’individu a bien reçu ces informations et pris connaissance de la politique de confidentialité des données. Ainsi, pour chaque recueil d’informations personnelles, les mentions d’informations doivent être présentes peu importe le support utilisé.Le saviez-vous ? La DPA (Autorité néerlandaise de protection des données) a condamné TikTok à une amende de 750 000 € pour avoir porté atteinte à la vie privée des enfants et adolescents. Une enquête est ouverte depuis juin 2020 pour manque de transparence de la part de l’application. Cette dernière proposait en effet des conditions d’utilisation et politique de confidentialité en anglais plutôt qu’en néerlandais. Le géant TikTok a fait appel de la décision, affaire à suivre donc.
La durée de conservation des données personnelles
Outre l’obligation de ne conserver les données que le temps nécessaire à l’atteinte des objectifs recherchés, le RGPD ouvre la possibilité d’exercer un droit à l’oubli. Également prénommé droit à l’effacement, cela signifie que les individus concernés par les données personnelles sont en droit de réclamer un effacement total des informations (ce droit n’est toutefois pas absolu, et est soumis à conditions). Les organismes peuvent également être soumis à des délais particuliers de conservation en fonction de leur activité. La durée légale de conservation de bulletins de salaire ou contrat de travail pour un service RH est par exemple de 5 ans.
Le signalement des violations de données personnelles
Pour répondre au mieux aux situations d’urgence, l’entreprise a également pour obligation d’informer les autorités compétentes comme la CNIL lorsqu’une violation des données est avérée. Cette dernière doit mettre en péril la protection des données personnelles. Le délai pour notifier la violation à la CNIL est de 72 heures. Dans le cas où la violation représente un risque important sur la vie privée des personnes, l’entreprise doit également informer les personnes concernées dans les plus brefs délais.
La coopération de l’entreprise avec les autorités de contrôle
Enfin, pour assurer la protection des données personnelles, les entreprises sont également tenues de coopérer avec les autorités compétentes. L’objectif consiste à faciliter le contrôle et la conformité avec le RGPD.
Les exigences réglementaires en matière de protection de données personnelles font donc l’objet d’un strict encadrement au sein de l’Union européenne. Vous désirez vous conformer au RGPD mais ne savez pas par où commencer ? Bénéficiez dès à présent d’un accompagnement sur mesure avec un véritable expert de la protection de données personnelles : Data Need Advice. DPO certifiés AFNOR et Délégués à l’éthique numérique nous mettons tout notre savoir-faire à votre service. Alors, n’attendez plus, contactez-nous.