santé Technologie

Technologie

Santé connectée : entrave à la protection de vos données de santé ?

Publié il y a 3 ans
La santé connectée consiste en « l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la santé des citoyens. Ces technologies peuvent faciliter l’accès aux soins et permettent à leurs utilisateurs une prise en charge personnalisée en matière de prévention ou de soins médicaux ». Mais ils peuvent également être synonymes d'inquiétudes de la part de ces utilisateurs
Technologie

Technologie

Santé connectée : entrave à la protection de vos données de santé ?

Publié il y a 3 ans

Les points principaux

Données de santé évolution technologique inquiétudes
La santé connectée consiste en « l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la santé des citoyens. Ces technologies peuvent faciliter l’accès aux soins et permettent à leurs utilisateurs une prise en charge personnalisée en matière de prévention ou de soins médicaux ». Mais ils peuvent également être synonymes d'inquiétudes de la part de ces utilisateurs

Santé connectée, une opportunité pour la qualité des soins. Une entrave à la protection de vos données de santé ?

Définition de la santé connectée

La santé connectée consiste en « l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la santé des citoyens. Ces technologies peuvent faciliter l’accès aux soins et permettent à leurs utilisateurs une prise en charge personnalisée en matière de prévention ou de soins médicaux ». Et ces dispositifs de santé connectée peuvent utiliser, ou constituer, des logiciels d’aide à la décision dans le processus médical.

Perception de la santé connectée

Les patients tout comme les médecins sont quasi-unanimes pour percevoir la santé connectée comme une véritable évolution et opportunité dans le parcours de soins ainsi que dans sa qualité. Néanmoins, les articles scientifiques et autres études à ce sujet soulèvent un point délicat : la menace du secret médical, la protection et le traitement des données des patients (données de santé) et leurs inquiétudes à ce sujet.

Que dit le RGPD ?

Ce dernier confirme le principe antérieur de l’interdiction du traitement de données dites « sensibles », dont les données relative à la santé. Une définition élargie par le RGPD qui comprend désormais les données de santé par nature (information sur l’état de santé, pathologie, antécédents, traitement, échantillon biologique, numéro de prise en charge etc…), les données de santé par croisement (données croisées permettant de tirer des conclusions sur un état de santé ou un risque) et les données de santé par destination (c’est le cadre d’utilisation « médical » qui détermine leur qualification). Par exception, les textes autorisent notamment le traitement de telles données lorsque la personne concernée (le patient), a donné son consentement explicite (art. 9.2(a) du RGPD). Des exceptions à ce principe sont strictement listées et encadrées (article 9 du RGPD et article 44 de la loi informatique et Libertés), car ces catégories particulières de données méritent une protection plus élevée. En effet, ces dernières sont devenues un enjeu majeur dont les potentielles exploitations sont nombreuses et peuvent présenter un risque élevé d’atteintes à la vie privée des personnes et à leurs droits fondamentaux. Le RGPD a su tenir compte de cet enjeu.

L’avis des médecins

Pour 3 médecins sur 4, les patients doivent être acteurs de leur santé en intervenant le plus possible dans le traitement et le suivi de leur maladie.Les dispositifs de santé connectée sont un très bon moyen pour les patients de s'autonomiser et de se responsabiliser face à la maladie et à leur prise en charge.

Une affaire de consentement avant tout

Le consentement est « toute manifestation de volonté, libre, spécifique, éclairée et univoque par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif clair, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement ». Le consentement est une des bases légales majeures qui insuffle au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) une partie de sa raison d’être (il est venu renforcer la loi informatique et Libertés sur ce point). Préserver la maîtrise des personnes sur leurs données personnelles, encore plus dans le domaine de la santé connectée, c’est un devoir moral mais aussi une nécessité économique pour les entreprises dans les décennies à venir. Tout comme le patient doit donner son consentement aux soins (article 1111-4 CSP), et être informé du recours à un dispositif de e-santé dans ce cadre, il doit impérativement avoir le choix d’accepter ou de refuser le traitement de ses données de santé par le biais d’un tel dispositif (hors finalité de médecine/soins, de sauvegarde de la personne humaine, et pour certaines études et recherches dans le domaine de la santé). Le consentement doit pouvoir être retiré librement et à tout moment par la personne concernée par le traitement des données (article 7 RGPD).

Une inquiétude pour les patients ?

Un tiers des médecins et des Français, un quart des patients, perçoit aussi la santé connectée comme une potentielle menace pour la liberté des choix des patients, et le consentement comme une lourdeur administrative. Une personne sur deux exprime la crainte que la santé connectée puisse représenter une menace pour le secret médical. Patients et médecins considèrent que mieux informer les médecins est indispensable pour développer l'usage des objets connectés. Les autres pistes concernent la meilleure adaptation du service lui-même, et pour les patients, de meilleures garanties sur la confidentialité des données.

L’informatisation reste néanmoins une source d’inquiétudes. Et l’abondance des textes sur la protection des droits des personnes malades, des usagers du système de santé, refroidit bon nombre de patients. De nombreux témoignages soulèvent un manque de considération des patients ou dénoncent l’écart constaté entre leurs droits théoriques et l’exercice réel de ces droits.

Tisser des liens, prendre le temps…

Au delà de pointer le système de santé dans son ensemble, l’issue de secours ne résiderait-elle pas dans un renforcement de la communication entre les acteurs de la e-santé(patients – médecins - éditeurs de solution) ? La mise en avant de la place du patient dans la relation médicale (information spécifique renforcée, afin d’éclairer un réel consentement) ? …d’autant que l’usage de ces Solutions/algorithmes peut la déshumaniser. Au travers, également, d’une affirmation de la place du médecin dans l’usage de ces solutions (meilleure connaissance des outils, garantie d’une intervention humaine dans le processus de décision) ? Pour cela, ces acteurs doivent avoir du temps, des moyens, et des compétences appropriées.

Les outils et la santé connectée prendront alors tout leur sens et nous ne cocherons plus sans savoir, ou en pensant que c’est une contrainte, mais nous aurons créé initialement du lien avec notre médecin, nous comprendrons.

Plus de publications

Nous utilisons
des cookies.

Il s'agit de petits fichiers déposés sur votre machine pour un temps défini (et pas plus). Certains sont techniquement nécessaires, les autres sont utiles au bon fonctionnement de notre site ("statistiques").

En savoir plus

Ce site web,
comme la plupart,
utilise des cookies.

Vous pouvez les accepter ou vous y opposer, à vous de voir. Mais laissez-nous vous expliquer le pourquoi du comment, afin d'éclairer votre choix :

Sur internet, la collecte et le traitement des données sont omniprésents, et peuvent résulter d'une simple navigation sur un site web.....grâce à ces petites choses que l'on appelle les "Cookies". Il s'agit de petits fichiers déposés sur votre machine pour un temps défini (et pas plus), permettant de conserver des données relatives à votre navigation.
Comme notre site n'échappe pas à la règle, nous utilisons des Cookies.
Certains sont techniquements nécessaires. D'autres sont des outils pour analyser notre trafic (en prenant soin de ne pas vous identifier), utiles au bon fonctionnement de notre site et à sa sécurité. Vous pouvez accepter ou vous opposer à leur dépôt.

Les cookies nécessaires

Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site Web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site Web. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies. C'est la raison pour laquelle votre consentement n'est pas requis.

Nom Fournisseur Expiration Type
dna_consent DNA 13 mois HTML
Stocke l'autorisation d'utilisation de cookies pour le domaine actuel par l'utilisateur.
dna_type DNA 10 minutes HTML
Ce cookie est utilisé pour distinguer les humains des robots.
dna_contact DNA 10 minutes JSON
Ce cookie est utilisé pour préremplir le formulaire de la page contact en fonction des actions de l'utilisateur.
SERVERID OVH Session HTML
Un cookie technique utilisé par notre hébergeur pour faire de la répartition de charge serveur.

Les cookies comme outils pour nos statistiques

Ces traceurs de mesure d'audience ont pour seul but l'élaboration de statistiques de fréquentation et de performance dans un souci de bon fonctionnement et d'amélioration de notre Site. Nous sommes les seuls à les utiliser, ils ne nous permettent pas un suivi global de votre navigation, et les statistiques émises sont strictement anonymes (réalisées par le biais de Matomo). Votre consentement n'est pas requis, mais vous pouvez vous opposer à leur utilisation en décochant la case correspondante. Cette opposition n'aura aucune incidence technique sur votre navigation.

Nom Fournisseur Expiration Type
_pk.id DNA - MATOMO 13 mois html
Utilisé pour stocker quelques détails à propos de l'utilisateur tel que son identifiant unique.
_pk.ses DNA - MATOMO 30 minutes HTML
Cookie à courte vie utilisé pour stocker temporaire des données sur la visite.
mtm_cookie_consent DNA - MATOMO 12 mois HTML
Est créé pour se souvenir du consementement de l'utilisateur pour stocker et utiliser des cookies statistiques.